Michel Sapin estime que le « ras-le-bol fiscal » est loin d’être atteint

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L’ancien ministre des Finances défend le principe d’une fiscalité juste et nécessaire à la solidarité nationale

Paris, 27 octobre 2025. — L’ancien ministre français de l’Économie et des Finances, Michel Sapin, a relancé le débat sur la fiscalité en affirmant que « le ras-le-bol fiscal » souvent évoqué dans le discours public « est loin d’être atteint ». Dans une interview relayée par MSN France, Sapin a défendu la nécessité pour les citoyens de continuer à contribuer à l’effort collectif à travers l’impôt, qu’il considère comme « la moindre des choses dans une société civilisée ».


« Payer des impôts, c’est normal »

Interrogé sur le sentiment de saturation fiscale en France, Michel Sapin a estimé que le pays n’en est « pas du tout à un point de rupture ». Selon lui, la majorité des Français comprennent que l’impôt finance des services publics essentiels tels que la santé, l’éducation et la sécurité.

« Que les gens paient des impôts, c’est la moindre des choses. Sans impôt, il n’y a pas d’État, pas de solidarité, pas de République », a déclaré l’ancien ministre.

Pour Sapin, l’idée d’un « ras-le-bol fiscal » relève davantage d’un discours politique que d’une réalité économique. Il a souligné que le taux global de prélèvements obligatoires en France reste relativement stable par rapport aux décennies précédentes, même si la perception citoyenne s’est durcie.


Une fiscalité à repenser, mais pas à démanteler

Michel Sapin reconnaît cependant que le système fiscal français souffre d’un manque de lisibilité et de complexité administrative. Selon lui, il faut moderniser la fiscalité sans remettre en cause son principe fondamental : la contribution proportionnelle aux revenus.

L’ancien ministre a plaidé pour une simplification des impôts locaux et un meilleur ciblage des aides sociales. Il estime que la solution ne réside pas dans une baisse générale des impôts, mais dans une gestion plus efficace et équitable.

« La question n’est pas de savoir si nous payons trop d’impôts, mais si nous les payons de manière juste et utile », a-t-il ajouté.


Un débat relancé à l’approche du budget 2026

Les propos de Michel Sapin interviennent alors que le gouvernement prépare le budget 2026, dans un contexte économique marqué par la hausse des dépenses publiques et la pression sur le pouvoir d’achat.

Les récentes réformes fiscales, notamment la suppression progressive de la taxe d’habitation et les débats sur la fiscalité écologique, ont nourri des tensions entre partisans d’une baisse des impôts et défenseurs d’un État fort.

Pour Sapin, l’enjeu n’est pas de réduire la fiscalité, mais de réaffirmer la valeur du bien commun. Il a rappelé que la France a su financer des politiques ambitieuses, comme la transition énergétique ou la santé publique, grâce à la contribution collective.


L’impôt, pilier du contrat social

Michel Sapin, qui fut ministre sous François Hollande, reste fidèle à une conception social-démocrate de l’économie : l’impôt n’est pas une contrainte, mais un outil de justice sociale.

Il a critiqué les discours populistes qui assimilent impôts et spoliation, rappelant que la France reste l’un des pays offrant le plus haut niveau de services publics au monde.

« Il est normal que ceux qui ont davantage contribuent davantage. C’est le fondement même du contrat social républicain », a-t-il insisté.


Une prise de position qui divise

Les propos de Michel Sapin ont immédiatement suscité des réactions contrastées. Certains économistes ont salué sa défense du modèle social français, tandis que d’autres estiment que l’ancien ministre sous-estime la pression fiscale réelle sur les classes moyennes et les petites entreprises.

Sur les réseaux sociaux, les internautes ont largement débattu du sujet. Si une partie du public partage son appel à la responsabilité collective, d’autres y voient un décalage avec la réalité quotidienne de nombreux ménages confrontés à la hausse du coût de la vie.


Vers un nouvel équilibre fiscal

Le débat sur la fiscalité devrait continuer à animer la scène politique française dans les mois à venir. Les propos de Michel Sapin rappellent que l’impôt reste, pour beaucoup, un marqueur de cohésion nationale, mais aussi une source de tensions politiques récurrentes.

Alors que le gouvernement cherche à concilier croissance, justice sociale et équilibre budgétaire, la réflexion sur une fiscalité moderne et transparente semble plus nécessaire que jamais.

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« Payer des impôts, c’est normal »

Interrogé sur le sentiment de saturation fiscale en France, Michel Sapin a estimé que le pays n’en est « pas du tout à un point de rupture ». Selon lui, la majorité des Français comprennent que l’impôt finance des services publics essentiels tels que la santé, l’éducation et la sécurité.

« Que les gens paient des impôts, c’est la moindre des choses. Sans impôt, il n’y a pas d’État, pas de solidarité, pas de République », a déclaré l’ancien ministre.

Pour Sapin, l’idée d’un « ras-le-bol fiscal » relève davantage d’un discours politique que d’une réalité économique. Il a souligné que le taux global de prélèvements obligatoires en France reste relativement stable par rapport aux décennies précédentes, même si la perception citoyenne s’est durcie.


Une fiscalité à repenser, mais pas à démanteler

Michel Sapin reconnaît cependant que le système fiscal français souffre d’un manque de lisibilité et de complexité administrative. Selon lui, il faut moderniser la fiscalité sans remettre en cause son principe fondamental : la contribution proportionnelle aux revenus.

L’ancien ministre a plaidé pour une simplification des impôts locaux et un meilleur ciblage des aides sociales. Il estime que la solution ne réside pas dans une baisse générale des impôts, mais dans une gestion plus efficace et équitable.

« La question n’est pas de savoir si nous payons trop d’impôts, mais si nous les payons de manière juste et utile », a-t-il ajouté.


Un débat relancé à l’approche du budget 2026

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Les récentes réformes fiscales, notamment la suppression progressive de la taxe d’habitation et les débats sur la fiscalité écologique, ont nourri des tensions entre partisans d’une baisse des impôts et défenseurs d’un État fort.

Pour Sapin, l’enjeu n’est pas de réduire la fiscalité, mais de réaffirmer la valeur du bien commun. Il a rappelé que la France a su financer des politiques ambitieuses, comme la transition énergétique ou la santé publique, grâce à la contribution collective.


L’impôt, pilier du contrat social

Michel Sapin, qui fut ministre sous François Hollande, reste fidèle à une conception social-démocrate de l’économie : l’impôt n’est pas une contrainte, mais un outil de justice sociale.

Il a critiqué les discours populistes qui assimilent impôts et spoliation, rappelant que la France reste l’un des pays offrant le plus haut niveau de services publics au monde.

« Il est normal que ceux qui ont davantage contribuent davantage. C’est le fondement même du contrat social républicain », a-t-il insisté.


Une prise de position qui divise

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Sur les réseaux sociaux, les internautes ont largement débattu du sujet. Si une partie du public partage son appel à la responsabilité collective, d’autres y voient un décalage avec la réalité quotidienne de nombreux ménages confrontés à la hausse du coût de la vie.


Vers un nouvel équilibre fiscal

Le débat sur la fiscalité devrait continuer à animer la scène politique française dans les mois à venir. Les propos de Michel Sapin rappellent que l’impôt reste, pour beaucoup, un marqueur de cohésion nationale, mais aussi une source de tensions politiques récurrentes.

Alors que le gouvernement cherche à concilier croissance, justice sociale et équilibre budgétaire, la réflexion sur une fiscalité moderne et transparente semble plus nécessaire que jamais.

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